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samedi 26 janvier 2019

La condition humaine

La condition humaine (texte de 1995 (ou 1997 (?) (ou 1999 (?))))



L'existence de l'homme tire toute sa moelle du fait qu'il sait qu'il va mourir. Contrairement à celle du bœuf, qui laisse traîner bêtement la sienne dans le pot-au-feu. Le paradoxe de la mort, c'est que l'on est tous à la fois terriblement seul et terriblement nombreux devant. Et personne n'en est jamais revenu pour dire comment c'était, excepté ce vieil illuminé (de 33 ans quand même) de J.C., un ami (à moi). La mort est certainement adorable en vérité, et sans nul doute très bonne une fois qu'on y est.

Pour peu que l'on ose se laisser emporter. C'est un phénomène parmi d'autres, comme les marées. Ce n'est pas la mer à boire. N'en faites pas une montagne. L'art de vivre consiste aussi à ne pas trop y penser. Il faut faire avec, sans se poser trop de questions. N'anticipons pas. Il y en aura pour tout le monde. Chaque chaise a son temps. La mort viendra bien assez tôt ou tard. Mais cassons là. Ne parlons plus de la mort : c'est un sujet parfois mortel et souvent aussi fort angoissant (si cela se trouve, en plus, la mort nous fait peur rien que pour nous faire chialer, alors...). Parlons plutôt de l'existence.

Pourquoi vouloir toujours la chiader en deux : la belle vie, la triste mort. L'existence humaine n'est ni belle ni terrible : elle est celle qu'elle est telle qu'elle est. C'est Dieu (entre parenthèses, bientôt neuf milliards de Dieux ! (ça fait beaucoup là...)). Donc, pour reprendre le fil de mon disque court, ce n'est que la représentation que nous en avons qui est belle ou terrible. De quoi aurait-elle l'air la vie, si la mort n'était pas là, au bout, comme l'ongle cassé d'un vieux pied, qui la recueille en plaie, comme un fruit trop mûr tombé de l'humain paumier (daim âgé de cinq ans, dont les andouilles forment des paumures) ? A quoi rimerait la mort sans la vie devant elle ? La vie et la mort ne s'éclairent-elles pas l'une l'autre ? Ne pourrissent-elles pas autant l'une que l'autre notre existence ? La mort , la vie, l'existence, que choisir ? La mort et sa longue coiffe de solitude ? La vie et sa longue coiffe de souffrance ? L'existence et sa longue coiffe d'angoisse ? Aucune, naturellement, elles sont bien plus belles sans leur coiffe ! Néanmoins, s'il fallait donner une réponse à cette question pas possible, je pencherais volontiers pour la troisième solution. En effet, seule l'angoisse existentielle permet de lever le voile sur les questions de vie et de mort, en les mettant en exergue l'une à côté de l'autre, comme dans un soufflé au fromage que la ménagère fait cuire au four, et qui gonfle, gonfle, jusqu'au moment où elle le sort du four en criant : les enfants ! c'est prêt ! A table ! Cela démontre, s'il était encore besoin de le démontrer, que les angoissés (existentiels) ont bien leur place parmi les gens normaux, au moins autant que les soufflés au fromage. Pour étouffer ce propos qui devient irrespirable (je devrais le sortir du four maintenant), je prendrai encore l'exemple de l'animal, qui n'existe au sens humain du terme, que parce que nous sommes là pour l'observer, et, le cas échéant, pour le consommer. Comme nous l'avons déjà dit, l'animal comestible ne sait pas qu'il va mourir. Dans nos palais. C'est un fait accepté par tous (même par les Princes végétariens pétroliers du Moyen Orient). Pour illustrer cette affirmation, comparons l'existence animale à l'existence à Nicole. L'animal naît, vit, puis meurt sans exister vraiment au sens où nous l'entendons, nous les Hommes, puisque nous les Hommes, nous l'entendons la Mort, alors que lui, non. Lorsqu'il naît, l'animal ouvre les yeux et se couche bêtement sur le sol. Lorsqu'il meurt, il se couche sur le sol et ferme bêtement les yeux. C'est aussi bête que ça. Nicole, elle, naît, vit, puis meurt, mais entre temps, elle s'achète une voiture, car Nicole sait qu'elle doit mourir. Il faut donc en profiter au maximum, s'acheter une super voiture avec fermeture auto-centralisée des portes, moteur diesel à triple injection douze soupapes, et quatre airbags à l'avant. Lorsqu'elle naît, Nicole descend toute droite du singe, comme par un accident fortuit de l'évolution animale. Lorsqu'elle vit, elle prend sa voiture et fonce à toute allure dans la foule, comme parce qu'elle est énervée. Lorsqu'elle meurt, elle descend toute couchée de voiture, comme par un accident vasculaire de la circule a cons.


dimanche 4 février 2018

LES SENS DE LA VIE


LeS sens de la vie

    

Le sens a-t-il une vie ?

Il s’est trompé, vous dites-vous, c’est dans l’autre sens qu’il faut poser la question : la vie a-t-elle un sens ? C’est ce que l’on se demande fréquemment.

La vie a-t-elle un sens ? Qu’est-ce que j’en sais ? Qui croyez-vous que je sois pour répondre à une question pareille ? Un vendeur représentant placier de Dieu ? Je n’en sais rien si la vie à un sens. D’ailleurs, quel intérêt cela a-t-il de se poser ce genre de question, puisque de toute manière, mis à part quelques illuminés, Abraham, Jésus, Mohamed, Bouddha  (j’ai la liste), personne n’en a jamais rien su, et personne n’en saura jamais rien.

Mettez donc la question dans l’autre sens, comme ça, pour voir. Allez ! Essayez ! Pour me faire plaisir ! Un peu de courage ! Pourquoi n’osez-vous pas ? Personne vous regarde, allez-y, là, maintenant ! Pourquoi non ? Bon, alors je vais le faire pour vous : le sens a-t-il une vie ? Là.   

Vous voyez, ce n’était pas compliqué. Je n’en suis pas mort.

Cela ne veut rien dire, certes, mais c’est plus joli non ?   

Vous ne trouvez pas. Vous estimez que c’est plus absurde dans ce sens que dans l’autre. C’est que vous n’avez aucune imagination. Un lecteur qui me suit dans mon entreprise de déréglementation du sens, pense que ma question est intéressante, qu’il ne l’avait jamais vue sous cet angle, que j’ai bien du courage et du mérite à la poser en ces termes, et que, à bien l’observer, elle a un petit culot, à l’arrière, qui s’adapte parfaitement bien à sa manière d’éclaircir les zones d’ombres.

Le Sens a-t-il une vie donc ? Avec un S majuscule comme Sophie M. 
  
La signification réelle ou supposée des choses et des phénomènes aurait-elle une existence propre, réelle, autonome, un début et une fin dans le temps et dans l’espace, ou bien encore, ne serait-elle que le fruit illusoire de notre imagination ?
  
   - Incroyable cette question ! Tellement énervante dans l’autre sens, mais nue sous cette angle, avec ce nouvel éclairage révolutionnaire, quelle beauté, quelle ouverture, quelle délivrance !

   - Mets ta physique, on part vers l’au-delà, les étoiles, le Big-Bang !

   - Prend tout de même des mathématiques, on ne sait jamais, il risque de faire vrai !

   - D’accord, je les prend toutes, comme ça, on sera bien ouvert ! 

Mais laissons pour le moment cet os à ronger à ces métaphysiciens de l’Absurde, et profitons de cette éclaircie passagère pour nous reposer quelques instants sur le sens de la vie. Il n’y a pas trop de monde par les temps qui courent, on pourra se garer sans problème.


La vie a-t-elle un sens ?   

Ou encore : quel sens aurait la vie si elle en avait un ?   

Ou mieux : quel sens aurait-elle la vie si elle n’en avait qu’un ?   

Ou mieux encore : quel sens aurait-elle la vie si elle n’en avait qu’un et seulement qu’un ?


Le sens de la vie ne serait-il pas d’en avoir plusieurs ?

Chacun d’entre nous n’a-t-il pas son propre sens de la vie ?

Est-il plus sensé qu’un autre ?

S’il l’est moins, faut-il le censurer ? 

S’il l’est plus, est-il forcément nécessaire de l’encenser aux autres ?

N’est-ce pas suffisant ?

 
Mais d’abord, à quoi sert le sens de la vie ?

En plus de nos sens de tous les jours, le toucher, l’ouïe, l’odorat, la vue et le goût, nous serions également affublé du fameux sixième sens de la vie. Un sens tournant dans le sens des aiguilles d’une montre. Tantôt il est midi, il fait beau, la vie est faite pour être heureux sans se poser de questions. Le sens de la vie est au repos. Tantôt il est minuit, il fait noir, la vie est faite pour se poser des questions et avoir un sens que l’on cherche désespérément jusqu’au lendemain matin. Le sens de la vie est en marche.

On se réveille avec une crise de foi et un rhume de cerveau parce que l’on n’a pas fermé l’œil de l’ennui à cause d’une panne des sens.
  
Un seul sens fonctionnait : le sens de la vie. Il a passé toute la nuit à se chercher. Les autres sens étaient tous interdits, et pas contents du tout, car ils n’avaient alors plus aucun sens. Ce qui donnait d’autant plus de sens au sens de la vie, qui continuait à chercher et à chercher en tournant en rond comme un chien court après sa queue pour la tordre. Car le chien possède lui aussi ce sixième sens, ce que beaucoup de gens ignorent. D’ailleurs, le sens de la vie a une vie de chien (ce qui, entre parenthèses, répond en partie à la question posée au début de cette dissertation (qui, entre parenthèses, n’est pas une dissertation, (entre parenthèses, on se demande ce que c’est))).   

Pour conclure, résumons-nous. Pour que le sens de la vie ait un sens et tourne correctement, il faut impérativement comme condition préalable, nécessaire et suffisante, que le toucher touche, que l’ouïe oie, que l’odorat adorât, que le goût goûte, et que la vue voie. Alors la vie vit, et le sens de la vie peut chercher à savoir pourquoi, mais pourquoi donc ? S’il a cinq minutes, il pourrait peut-être aussi m’aider à terminer ma dissertation (qui, entre parenthèses, n’est pas une dissertation, (entre parenthèses, on se demande ce que c’est))). Enfin, je ne voudrais pas non plus qu’il se sente obligé. Je vais essayer de le joindre sur mon portable. Allô ma vie ?! Oui, c’est moi, ça va ? ça va, enfin on fait aller quoi...oui...oui...hum...oui...hum...non ??! Pourquoi ?!! NOOOOOOON ???!!!... Ah, d’accord ! Dis voir, tu peux me passer le sens de ma vie, s’il te plaît merci ? (Silence) Hum ! Ah, d’accord, OK ! Allez, à la prochaine ! Hein ?! Oui,  oui, on se rappelle ! 

Alors voilà, elle me dit que ça sonne occupé.




jeudi 17 août 2017

PEARL HARBOR N’EST PAS MORT


PEARL HARBOR N’EST PAS MORT




Mon corps arbore sa peau comme les Ricains Pearl Harbor

Attaque cardiaque, crise syncopée, Japonais kamikazes

Encagés endeuillés irradiés. 

Quid du bien, du mal, de la morale, devant la mort implosée, par l’infinitésimal ? 

La Morale, les Autres, chaque jour que d’yeux défaits ! 

En rire ou en pleurer ? Fou-rire, faux rires, faut rire, et puis toujours "sous rire" !

Un pour tous, tous pour dire une Morale du Cœur, cardiaque, caduque.

Mais voir et savoir les Bêtes pour nous comprendre un peu,
Moins se prendre pour des C…
Les hommes ! Bien plus bêtes que les Bêtes parfois !
Les bêtes ! Bien plus hommes que les Hommes souvent ! 

Sans Foi ni Lois ou avec, c’est du pareil au même aloi !
Toujours la bête d’un Autre.

Peur aqueduc, des pieds jusque la tête.
Morale carnassière ! Au sens froide et au sens défigurée

Toujours plus bête, ou plus sensé que l’Autre… 

Mais comprendre, comment ça fonctionne, un animal-homme !
Animaux, fous alliés en nous ?

Comprendre pour avancer depuis toujours destinée d’homme…
Et ce pourquoi sommes liés, en dehors du sentir battu, par la haine inhumaine. 

Souvent, la haine des autres en moi s’insinue (émoi, et moi ?), sans y être invitée !

Tout reprendre à Zorro sur des bases plus saines.
S’expliquer nos erreurs, et déplier nos fautes.
Les savoirs faire extraire des cadavres dirigeants.


Avoir faim des présents, ne plus avoir les foies des passés dépassés.

Animaux valent sages, parfois, maux amis, maux amers, maux sauvages en nous
S’enracinant toujours aux mêmes hier de Terre ! 

Tous pour l’Homme, luit pour Tous. 

Fuir en gravissant le bon Sens de la Marche,
Ou se ronger les sens du Marché (ou tu crèves !)

Combien de rêves encore pour y bien parvenir ?
Combien de rêves en corps en esprit et en cœur ?

Connaissance, Imagination, Conscience…
Quilles en fête dérivant sous l’empire des sciences qui bouillonnent
A pieds d’homme, et l’emprise des arts, qui abondent à sa Tête ! 

Pour que, priez pour vous pauvres Saigneurs, à la larme facile et à l’âme défaite
Pour que, disais-je enfin, votre déclin soit proche, d'autres saigneurs approchent ! 

Et oh ! Oh Dieu notre Père ?! Odieux par trop de Fois et pas assez d’Assez, 
Cessez de vous cacher (comme vous n’existiez pas…)
Et oh ! Mères qui passez, vos seins doux sont Adieux, n’est-ce pas ?!

Faciles jeux de mots pour fragiles maux du Je… mais repartir encore
Sur de nouvelles braises, et rebâtir encore avec
La petite hache du Père Noël en sucre, et des cadeaux par milliers 
Pour goûter tous les rêves du p’tit lutin qui trône,
Sur la langue-bûche du Réveillons-nous enfin,
Vec le petit Gégé au milieu de tout ça,
Sous les rires cathodiques de l'oeil du salon

Se comprendre un peu mieux dans nos vies aveuglées.