JE M’ÉCRIS
Dans mon atelier de poète, je cueille dans ma tête
Dix bouquets de fleurettes pour mieux me rappeler
A mon bon souvenir.
Car j’écris, oui, j’écris, là, vois, là : tout !
Sans créer guerre, j’écris, car vu que je ne sais pas…
Comment vous dire ?
Vis-à-vis de tous ce que je n’ai pas su crier
Naguère ou
bien jadis, oui je dis bien jadis,
Tous ces jadis enfouis sous ma fine dure Mère,
Aux racines surchauffées par des fous, fous d’Enfer,
Ces Jadis, ces Judas, ces trous dissimulés, censés me
protéger de mon Epique et pas éthique manque d’esprit d’équipe !
Car j’écris, oui, j’écris, là, vois, là : tout !
Tout comme je te vois là, amie,
à moitié éthylique,
lisant ma prose assise
et à voix lisse.
à moitié éthylique,
lisant ma prose assise
et à voix lisse.
J’écris pour résister à ce tout autre moi, cet inconscient malin tout adoubé d'émois, avec trous ses tours de malice et ses affreux sévices.
Car j’écris, oui, j’écris, là, vois, là : tout !
Pour confondre l'oubli, et démasquer les vrais fauteurs de troubles
De la personne alitée
Et faire s’agglutiner au Vide les voleurs de désirs,
Ces violeurs innocents sous leur conscience Pourpre,
Et esquiver leur savoir faire si bien nous foutre,
Par des coups de pieds au Q.I.
De leur crâne aux yeux poutres.
De leur crâne aux yeux poutres.
Pour que le cri rageur des mots, encagés sur la page,
Éloigne un tant soit peu d’une pensée orage,
L’angoisse qui m'enrage et me fait déranger,
Comme le feu fait fuir les félins fous de chairs.
Car j’écris, oui, j’écris, là, vois, là : tout !
Pour revigorer ma flamme qui me maintient debout,
Et me fait vaciller, entre ciel et boue.
Pour me jouer des mots, j’écris des jeux de… mots
Qui consonent aux voyelles,
Ou d’éhontés concepts qui, bienheureux simplets,
S’adoubent, à la débilité.
Qui consonent aux voyelles,
Ou d’éhontés concepts qui, bienheureux simplets,
S’adoubent, à la débilité.
Qu’Ils aillent mourir en pets !
J’écris, mets du il
sur le je, et du mâle soin doux
De corps et puis d’esprit.
De corps et puis d’esprit.
Trie avec ma matière grise comme du baton armé
La mécanique étriquée
Des appliques-actions en lignes
Préfabriquées,
Préfabriquées,
Faits de fameux noms propres, et de fumeux noms communs,
Compliments d’objet directs, objectifs substantivés,
Ou imparfaits tout droits, déduits du subjectif.
Ou imparfaits tout droits, déduits du subjectif.
Dans les Tours de contes drôles, aussi,
Et sur les plages du débâclement,
Sissi !
Et sur les plages du débâclement,
Sissi !
J’écris ton nom : Liber T.
Laissant baigner ma trace dans le néant salaud mais
salutaire du sens…
J’écris, je crie, je bave, tel l’escargot sans pieds,
Au seuil de ma maison,
Au seuil de ma maison,
Durement traitée, retraitée, retraitée…
Sur le deuil de l'oraison doucement envolée
oh si…
J’écris "oh si !" plus tôt sur un bel écriteau
Ou je l'écris plus
tard, sur un vieil écritoire.
J’écris pour vous aussi, pour vous émouvoir,
Vous voir mourir de rire (pas besoin de "c’est-niais !")
J’écris pour rire de pleurer, et pour pleurer de rire.
En fête et pour tout dire, j’écris… pour ne rien dire
Juste si ça me hante, sinon, quand ça me chante.
Juste si ça me hante, sinon, quand ça me chante.
Je crois même être assez ludique pour affirmer sans
peur
De beaucoup me tromper, que de tous mes savoirs-faire,
L’écrire est bien l’unique…
L’écrire est bien l’unique…
Alors voilà,
Si vous m’adoptiez tel,
Tel que je suis, las, où l'on ne m'entend guère,
Tel que je suis, las, où l'on ne m'entend guère,
Ou tel que je fuis, là, où l'on ne m'attend guère
Semant mes vers de Terre aux fous venant des blogues,
Je
m’adapterais tel,
Tel, Guillaume, vous en souvenez-vous en ?
Le seul, l’Unique héros, qui n'est pas mort en pomme !
Et jure devant l'Odieux et le Jugement Premier,
Que je coûterai de l’or moins à la Société !