Sur la ligne Paris –
Meaux
Quand je faisais la
gueule
Sur la ligne Paris –
Meaux,
J’ai un jour vu une
femme
Tranquille et
résiliée
Du train-train
journalier
Du train-train
journalier
Egaré bien à l’Ouest
Je rebranchais ma
tête,
Comme les autres
rameurs
Qui s’en venaient de
l’Est,
Direction guerre de
l’Ouest
Direction guerre de
l’Ouest
Dans ces wagons infâmes,
Bombés d’hommes et de femmes
Bombés d’hommes et de femmes
Tout remplis de rancœurs
Dégoulinant le long
Des plaintes SNCF
Muettes comme des mouettes
Auxquelles on a sciemment
Cloué (trop fort !),
le bec
Pendu à mon silence
J’ai vu cette fille
étrange
Mi Joconde, mi ange
Assise entre deux
Gais larrons en transe
Gais larrons en transe
J’ai vu à son
sourire
Vers moi, qu'elle me
disait :
"Tout ça, ce
qui se trame
Ici dans cette rame
N’est pas si grave,
oublie
N’est pas si grave,
oublie"
Dans ces wagons infâmes,
Bombés d’hommes et de femmes
Tout remplis de rancœurs
Dégoulinant le long
Des plaintes SNCF
Muettes comme des mouettes
Auxquelles on a sciemment
Cloué (trop fort !), le bec
Cloué (trop fort !), le bec
Tant et si bien que
j’ai
Laissé sur moi ce
signe
Qui m'enfantait beau
cygne,
Crayonnant sur mon
cœur,
Son dessein
d’âme-sœur
Son dessein
d’âme-sœur
Et j’ai pu
bienheureux
M’éclipser de
moi-même,
Remerciant ses yeux
noirs
D’un œil converti à sa façon de voir
D’un œil converti à sa façon de voir
Dans ces wagons infâmes,
Bombés d’hommes et de femmes
Tout remplis de rancœurs
Dégoulinant le long
Des plaintes SNCF
Muettes comme des mouettes
Auxquelles on a sciemment
Cloué (trop fort !), le bec
Cloué (trop fort !), le bec