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lundi 30 décembre 2019

Sur la ligne Paris – Meaux




Sur la ligne Paris – Meaux



Quand je faisais la gueule
Sur la ligne Paris – Meaux,
J’ai un jour vu une femme
Tranquille et résiliée
Du train-train journalier
Du train-train journalier


Egaré bien à l’Ouest
Je rebranchais ma tête,
Comme les autres rameurs
Qui s’en venaient de l’Est,
Direction guerre de l’Ouest
Direction guerre de l’Ouest


           Dans ces wagons infâmes,
           Bombés d’hommes et de femmes
           Tout remplis de rancœurs
           Dégoulinant le long
           Des plaintes SNCF
           Muettes comme des mouettes
           Auxquelles on a sciemment
           Cloué (trop fort !), le bec


Pendu à mon silence
J’ai vu cette fille étrange
Mi Joconde, mi ange
Assise entre deux
Gais larrons en transe
Gais larrons en transe


J’ai vu à son sourire
Vers moi, qu'elle me disait :
"Tout ça, ce qui se trame
Ici dans cette rame
N’est pas si grave, oublie
N’est pas si grave, oublie"


           Dans ces wagons infâmes,
           Bombés d’hommes et de femmes
           Tout remplis de rancœurs
           Dégoulinant le long
           Des plaintes SNCF
           Muettes comme des mouettes
           Auxquelles on a sciemment
           Cloué (trop fort !), le bec
           Cloué (trop fort !), le bec


Tant et si bien que j’ai
Laissé sur moi ce signe
Qui m'enfantait beau cygne,
Crayonnant sur mon cœur,
Son dessein d’âme-sœur
Son dessein d’âme-sœur


Et j’ai pu bienheureux
M’éclipser de moi-même,
Remerciant ses yeux noirs
D’un œil converti à sa façon de voir
D’un œil converti à sa façon de voir


           Dans ces wagons infâmes,
           Bombés d’hommes et de femmes
           Tout remplis de rancœurs
           Dégoulinant le long
           Des plaintes SNCF
           Muettes comme des mouettes
           Auxquelles on a sciemment
           Cloué (trop fort !), le bec
           Cloué (trop fort !), le bec







dimanche 3 mars 2019

Des milliers d'heures

Ecouter la chanson

DES MILLIERS D'HEURES

Des milliers d’heures perdues à espérer la chance
Et tant d’instants déçus pleuvant sur ton absence
Des milliers d’heures perdues à déserter la vie
Et tant d’instants vaincus par sa mélancolie

Rien qu’une heure, quelque temps, à quérir
Rien qu’une peur, un tourment, à guérir
Rien qu’une heure, cinq sens, à servir
Rien qu’une peur, un effroi, à sertir

Rien qu’une peur, un effroi, à sertir


Des milliers d’heures perdues à vivre dans l’errance
Et tant d'instants tenus par la désespérance
Des milliers d’heures perdues à essayer d’aimer
Et tant d’instants déchus par la peur d’échouer


Un instant, en janvier, j’avais pour toi brillé
Ce moment, ce temps T, s’était tant fait prier
Notre joie exaucée sept belles années
Puis la pluie étendit son ombre sur nos plaies

Puis la pluie étendit son ombre sur nos plaies
 

Des milliers d’heures perdues sans pouvoir se parler
Et tant d’instants stressés par ce Monde insensé
Des milliers d’heures perdues à se désenchanter
Et tant d’instants battus par des cœurs refermés


Des milliers d’heures perdues pendus aux dépendances
Et tant d’instants fendus par les indifférences
Des milliers d’heures perdues à envier la chance
Et tant d’instants émus, muets sous les silences
 
Rien qu’un leurre, que deux temps, à tuer 
Rien qu’une heure, quelques gens, à louer
Notre amour, irradié, notre terre, désolée
Mon cœur, livré aux feux des forets

Mon cœur, livré aux feux des forets